Aperçu du marché : Prix élevés soutenus dans le marché gazier distinct des Maritimes
Date de diffusion : 2014-12-11
La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, ainsi que certaines parties de la Nouvelle-Angleterre, forment un marché gazier distinct. Ce marché répond à l’offre et à la demande régionales, plutôt que continentales. En raison de la production limitée de gaz naturel dans la région, du manque d’installations de stockage du gaz et de l’engorgement persistant sur le réseau pipelinier dans le nord-est des États-Unis, les prix du gaz naturel en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick sont plus élevés et instables que dans le reste du Canada, particulièrement en hiver.
Les augmentations de la demande en hiver sont attribuables au chauffage commercial et résidentiel au gaz naturel et à la production d’électricité au gaz naturel pour le chauffage des locaux. La demande industrielle a tendance à être plus sensible aux prix, s’ajustant en fonction de la disponibilité et des prix des sources de combustible de remplacement comme le charbon ou le mazout lourd. Au cours des neuf premiers mois de 2014, la demande de gaz naturel en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick a atteint en moyenne 180 millions de pieds cubes par jour.
Sources et description de la figure
Sources : Statistique Canada, calculs de l’Office
Description : Ce diagramme à barres empilées illustre la consommation de gaz naturel en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick de 2008 à l’automne 2014 dans les secteurs résidentiel, commercial et industriel. La consommation industrielle de gaz natureI représente plus de 90 % de la consommation sur une grande partie de la période. La consommation totale est généralement plus élevée en hiver qu’en été.
Au cours des neuf premiers mois de 2014, la production pour les deux champs extracôtiers des Maritimes, ceux de l’île de Sable et de Deep Panuke, a atteint en moyenne environ 380 millions de pieds cubes par jour. Cela représente environ 150 % de plus que la production moyenne au cours des neuf premiers mois de 2013. Cette augmentation est principalement attribuable à la mise en service de Deep Panuke en août 2013. Globalement, la production gazière extracôtière dans les Maritimes en 2014 est semblable à celle du début de 2009 quand l’île de Sable était la seule source d’approvisionnement. S’ajoutant à ce qui provient des deux champs extracôtiers en Nouvelle-Écosse, un petit volume de gaz naturel est produit dans le champ gazier terrestre McCully. En 2014, la production du champ McCully a atteint en moyenne 10 millions de pieds cubes par jour.
Sources et description de la figure
Sources : Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers [anglais seulement], gouvernement du Nouveau-Brunswick, Maritimes & Northeast Pipeline [anglais seulement], calculs de l’Office
Description : Ce graphique à secteurs empilés illustre l’offre de gaz naturel des Maritimes de 2008 à l’automne 2014. Cela comprend les champs gaziers extracôtiers de Deep Panuke et de l’île de Sable, le champ gazier terrestre McCully et le terminal méthanier de Canaport. La production de l’île de Sable diminue de façon constante tout au long de la période. L’offre de Canaport commence au milieu de 2009, est instable au cours de la période et très faible à partir d’avril 2014. La production de Deep Panuke débute au milieu de 2013 mais baisse jusqu’à zéro en octobre 2014. La production de McCully commence au milieu de 2009 et représente environ 4 % de la production totale durant toute la période.
Le gaz naturel liquéfié (GNL) regazéifié du terminal méthanier de Canaport au Nouveau-Brunswick est une autre source d’approvisionnement dans la région. Les importations de GNL des marchés mondiaux ont été modérées ces dernières années en raison de l’approvisionnement moins coûteux en gaz naturel en Amérique du Nord. Entre janvier et novembre 2014, les livraisons à Canaport ont atteint en moyenne 50 millions de pieds cubes par jour. Toutefois, pendant la période de forte demande de l’hiver dernier, les livraisons ont atteint 700 millions de pieds cubes par jour.
L’approvisionnement en gaz naturel en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick provenant des bassins de production nord-américains est limité par l’engorgement des pipelines dans le nord-est des États-Unis. On planifie d’accroître la capacité actuelle du gazoduc régional principal, Maritimes & Northeast Pipeline U.S., et de désengorger les réseaux interconnectés, mais la capacité supplémentaire serait opérationnelle au plus tôt en 2016.
Il n’y a pas de carrefour d’établissement des prix dans les Maritimes. Les prix du gaz naturel en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick suivent plutôt ceux des carrefours situés à proximité comme Dracut ou Algonquin, tous deux au Massachusetts. Le gaz naturel dans les Maritimes a tendance à être vendu à prix fort comparativement aux prix négociés dans ces carrefours aux États-Unis.
D’après un rapport [anglais seulement] publié récemment par l’Energy Information Administration des États-Unis, le prix à terme du gaz naturel à Algonquin pour cet hiver (de novembre à mars) représente en moyenne 13,70 $ US/MMBTU (14,55 $/GJ) à la fin octobre 2014. Cela représente environ 20 % de moins que les prix de l’hiver dernier, mais considérablement plus que ceux des hivers précédents. À titre comparatif, les prix à terme du gaz naturel pour l’hiver à venir atteignent en moyenne 4,45 $/GJ au carrefour Dawn en Ontario et 3,62 $/GJ au carrefour NIT en Alberta.
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