Aperçu du marché : Gaz naturel entrant au Canada en provenance de l’État de New York, aux États Unis
Date de diffusion : 2018-03-14
Depuis des dizaines d’années, le réseau principal de TransCanada servait à exporter du gaz naturel de l’Ouest canadien jusque dans l’Est du pays et l’État de New York. Cependant, la partie orientale de ce pipeline sert maintenant à importer dans l’Est du Canada du gaz de ce même État.
Ainsi, depuis leur modification, les terminaux Niagara [dossier 2695030] et Chippawa [dossier 2921583] sont maintenant surtout des points d’importation. Le terminal Niagara a été modifié en 2012 et Chippawa en 2015. En novembre 2017, TransCanada PipeLines Limited a obtenu de l’Office national de l’énergie l’approbation [anglais seulement : Document 3392379] de modifier son terminal d’exportation IroquoisNote de bas de page 1. Les modifications envisagées feraient encore ici de ce terminal surtout un point d’importation, tout en permettant aussi les sorties de produit.
Le délaissement des exportations à la faveur des importations s’explique en partie par la croissance rapide de la production de gaz de schiste dans la région des Appalaches, dans le Nord-Est des États-Unis, notamment dans les formations de Marcellus et d’Utica. C’est à cette région qu’est attribuable la plus grande partie de la croissance de la production américaine des dix dernières années qui, de très faible en 2009, est passée à presque 27 milliards de pieds cubes par jour [anglais seulement] (« Gpi³/j ») de gaz sec en mars 2018. Une partie du gaz des Appalaches alimente maintenant les marchés de la côte Est américaine, autrefois l’apanage des terminaux Niagara, Chippawa et Iroquois, par où transitait du gaz provenant du bassin sédimentaire de l’Ouest canadien.
Source et description
Source : Office
Description : Les trois graphiques aréolaires illustrent le débit gazier, en mètres cubes par mois, aux terminaux Iroquois, Chippawa et Niagara du réseau principal de TransCanada. Les données sont pour la période du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2017.
Pour Iroquois, le débit fluctue selon la saison jusqu’au milieu de 2009, la moyenne tournant autour de 30 millions de pieds cubes par jour (« Mm3/j »). Par la suite, les écarts saisonniers sont encore plus grands, le débit passant de nul pendant les mois d’été à plus de 30 Mm3/j en hiver.
Au terminal Chippawa, les écarts selon la saison ont cru de 2006 à 2011, puis ils ont diminué pour finalement basculer à la faveur des importations vers la fin de 2015. Par la suite, celles-ci ont augmenté jusqu’à atteindre presque 4 Mm³/j.
À Niagara, les exportations variaient là encore selon les saisons avec tendance à la baisse après 2009. Auparavant, un sommet de 29 Mm3/j avait été atteint en 2007. C’est en 2012 qu’ont commencé les importations.
Les importations sont passées à plus de 19 Mm³/j.
Les exportations de gaz naturel à Iroquois ont diminué entre 2009 et 2017. Même si le débit est saisonnier, la baisse des exportations est particulièrement remarquable pendant les mois d’été, alors que le débit est à son plus bas. C’est surtout du gaz naturel produit dans la région américaine des Appalaches qui a compensé.
En réaction à une production accrue tirée de formations schisteuses dans les Appalaches, plusieurs projets de construction ou de modification de pipelines, s’ils ne l’ont pas déjà été, sont en voie d’être approuvés par la Federal Energy Regulatory Commission (« FERC ») des États-UnisNote de bas de page 2.
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