Aperçu du marché : Pourquoi la demande d’électricité en Ontario décline-t-elle?
Date de diffusion : 2018-03-21
La demande moyenne quotidienne d’électricité de l’Ontario a baissé considérablement de 2002 à 2016, une diminution attribuable aux efforts de conservation, comme les programmes Save on Energy programs [anglais seulement] de l’IESO, ainsi qu’à l’amélioration de l’efficacité énergétique. Les ampoules, qui représentent de 15 % à 20 % de la consommation d’électricité globaleNote de bas de page 1, requièrent maintenant jusqu’à 85 % moins d’énergie grâce aux technologies DEL et fluocompactes [anglais seulement]. Les électroménagers comme les réfrigérateurs et les congélateurs, qui peuvent compter jusqu’à 12 % de la consommation d’énergie d’un foyer, ont également gagné en efficacité dans les secteurs résidentiel et industriel.
On peut observer la diminution de la demande sur le réseau chaque heure de la journée. En 2002, la demande quotidienne culminait en moyenne à 19 500 mégawatts (MW), alors qu’en 2016, le plafond avait baissé à 17 800 MW. De façon similaire, le niveau de consommation quotidien le plus bas s’élevait à 14 300 MW en 2002, et à 12 900 MW en 2016.
Source et description
Source : IESO – Hourly Ontario and Market Demands [anglais seulement]
Description : Le graphique linéaire montre la demande moyenne quotidienne d’électricité, en MW, sur 24 heures de 2002 à 2016. On voit que la demande fléchit assez régulièrement d’une année à l’autre. L’une de ces lignes illustre la différence entre les lignes représentant la demande pour la période. De 1 h à 6 h environ, la demande en 2016 correspond à peu près à 1 430 MW ou moins. La différence culmine à midi, à 2 710 MW de moins qu’en 2002, et après 19 h, elle s’établit à environ 1 650 MW.
Le graphique ci-dessus montre la courbe de la demande moyenne pour une journée de 24 heures en Ontario. La demande d’électricité suit un cycle quotidien habituel, qui débute le matin, lorsque beaucoup de gens se lèvent et se préparent pour la journée : ils allument les lumières, utilisent le sèche-cheveux, démarrent la machine à café et se font à déjeuner. À mesure que la journée avance, les bureaux et les manufactures utilisent plus d’énergie pour faire fonctionner toutes sortes d’appareils. La demande d’électricité plafonne généralement de 17 h à 20 h, lorsque les gens retournent à la maison, allument le téléviseur, les lumières, la machine à laver et d’autres appareils ménagers. Lorsque la nuit approche, les magasins ferment, les gens s’apprêtent à se coucher, et la consommation d’électricité ralentit de nouveau avant de reprendre le même cycle le lendemain.
La ligne grise dans le graphique illustre la différence entre la demande de 2002 et celle de 2016. Bien qu’on remarque un recul de la demande sur le réseau toutes les heures depuis 2002, les diminutions les plus importantes se sont produites durant le jour. La demande en soirée et la nuit a fléchi d’un peu plus de 1 500 MW chaque heure, alors que le jour, le déclin a atteint 2 700 MW en mi-journée. Cela est essentiellement attribuable à l’augmentation de la capacité solaire photovoltaïque, qui a été installée presque entièrement après 2009. Sauf en ce qui concerne certains grands parcs solaires, la majeure partie de la capacité solaire provient des foyers, des entreprises et des installations industrielles qui consomment la production. Par conséquent, le jour, lorsque la production d’énergie solaire culmine et que les consommateurs fournissent leur propre électricité, la demande sur le réseau se replie.
En outre, puisque l’économie ontarienne a délaissé les activités industrielles énergivores, comme les usines de pâtes et papiers, au profit d’entreprises axées sur les services, la demande en électricité a fondu durant les heures de travail. La récession qui a frappé le pays vers 2009 a également eu une incidence sur les activités économiques, ce qui s’est traduit par un fléchissement général de la demande.
Enfin, la tarification au compteur horaire [anglais seulement] a eu peu d’incidence quant au renversement de la tendance de consommation d’électricité durant les périodes de pointe.
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