Aperçu du marché : Le CSC en Alberta et en Saskatchewan – Capacité de stockage à long terme et potentiel de réduction de l’intensité des émissions du secteur industriel
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Date de diffusion : 2020-10-07
Le captage et le stockage de carbone (« CSC ») sont appelés à jouer un rôle important dans la réduction de l’intensité des émissions du secteur industriel. Il consiste à capter les émissions de carbone produites par la consommation de combustibles fossiles ou le carbone émis pendant la production d’hydrogène. Selon l’Agence internationale de l’énergie (« AIE ») [en anglais], le CSC pourrait réduire de 24 % les émissions du secteur industriel à l’échelle mondiale nécessaires pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris.
Au Canada, la Saskatchewan et l’Alberta [en anglais] sont des chefs de file dans la mise au point et l’adoption du CSC et sont reconnues partout dans le monde pour les progrès qu’elles ont réalisés dans le domaine. Le barrage Boundary, en Saskatchewan, a été l’une des premières centrales au charbon de grande envergure dans le monde à recourir au CSC, et ses installations d’essai Shand [en anglais] ont apporté une contribution importante à ce secteur à l’échelle internationale.
L’Alberta Carbon Trunk Line (« ACTL »), dans la province du même nom, est l’un des plus récents et des plus grands projets de CSC dans le monde. La raffinerie Sturgeon et l’usine d’engrais Redwater de Nutrien capteront chaque année jusqu’à 1,8 mégatonne (« Mt ») de CO2. Cela ne représente que 12 % de la capacité totale de l’ACTL [en anglais], qui s’établit à 14,6 Mt par année. Pour mettre les choses en perspective, en 2018, les émissions totales des raffineries de l’Alberta et des secteurs des produits chimiques et des engrais [en anglais] s’élevaient à 14,7 Mt. L’ACTL est en mesure d’accéder à 2 000 Mt de stockage cumulatif de CO2.
Figure 1. Tracé de l’Alberta Carbon Trunk Line
Source et description
Source : Alberta Carbon Trunk Line [en anglais], CER
Description : La carte montre le tracé de l’Alberta Carbon Trunk Line, qui relie la raffinerie Sturgeon et l’usine d’engrais Redwater de Nutrien à la région où le carbone est emprisonné. On y voit aussi les raffineries de pétrole et les usines de produits chimiques et d’engrais situées près de l’Alberta Carbon Trunk Line, mais qui n’y sont pas reliées.
Les capacités de stockage de carbone de classe mondiale constituent un facteur déterminant dans l’adoption, à l’heure actuelle, du CSC, et le potentiel de nouveaux projets du genre en Alberta et en Saskatchewan. On estime que la capacité de stockage de CO2 de ces deux provinces se situe entre 190 000 et 640 000 Mt, soit environ 9 % de la capacité nord-américaine estimative sur la terre ferme [en anglais]. En 2018, les secteurs industriels de l’Alberta et de la Saskatchewan (y compris la production d’électricité) ont émis environ 250 Mt de CO2 [en anglais]. La plus grande partie de la capacité estimative de stockage de l’Alberta et de la Saskatchewan se trouve dans des formations salines [en anglais], plutôt que dans des gisements de pétrole et de gaz ou de charbon.
Le potentiel de stockage dans ces deux provinces est considérable, mais les nombreuses estimations pour l’Alberta et la Saskatchewan mettent en lumière les incertitudes qui subsistent pour les futurs projets de CSC, au nombre desquelles figurent l’emplacement et l’accessibilité à des sites de stockage, la viabilité économique à long terme, le type de stockage, la tolérance à la pression des formations, les technologies futures, les coûts et les tendances sur le plan des politiques.
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