Aperçu du marché : Les raffineries réduisent leur production en raison de la baisse de la demande de pétrole durant la pandémie de COVID-19
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Date de diffusion : 2020-05-13
La pandémie de COVID-19 a fait en sorte que les gouvernements partout dans le monde, dont le Canada, ont mis en place des restrictions afin que les gens restent chez eux autant que possible. Ces restrictions ont entraîné une réduction sans précédent de la demande mondiale de produits pétroliers raffinés, en particulier ceux utilisés dans les transports, comme l’essence, le diesel et le carburant d’aviation.
Comme on pouvait s’y attendre, les raffineries de toute la planète, dont celles du Canada et des États-Unis, traitent beaucoup moins de pétrole brut, la charge d’alimentation nécessaire pour produire des produits pétroliers raffinés comme l’essence, le diesel et le carburéacteur. L’AIE [en anglais] estime que la demande mondiale de pétrole diminuera d’environ 29 millions de barils par jour (Mb/j) en avril, soit environ 30 % par rapport à l’an dernier, à un niveau jamais vu depuis 1995 (figure 1).
Figure 1. Variation estimative de la demande mensuelle de pétrole dans certains pays en 2020 par rapport à 2019
Source et description
Source : AIE, Variation estimative de la demande mensuelle de pétrole dans certains pays en 2020 par rapport à 2019 [en anglais]
Description : Le graphique montre la variation estimative de la demande mondiale de pétrole (en Mb/j) en 2020 par rapport à la même période en 2019. La diminution la plus marquée est prévue en avril, à 29 Mb/j, et devrait demeurer très importante en mai. La demande de pétrole affiche une amélioration graduelle au cours de la deuxième moitié de 2020 et diminue de moins de 5 Mb/j en août et par la suite.
Les taux d’utilisation des raffineries canadiennes ont chuté de plus de 30 % depuis le début de mars et de plus de 35 % depuis le début de l’année. Certaines raffineries ont réduit leurs activités tandis que d’autres ont complètement cessé leurs activités en attendant une reprise de la demande. Par exemple, la raffinerie Come by Chance [en anglais] de Terre-Neuve-et-Labrador, qui consomme normalement 130 000 barils de pétrole brut par jour, a interrompu ses activités en avril.
Les raffineries canadiennes peuvent traiter plus de 1,9 Mb/j de pétrole brut. En raison de la pandémie de COVID-19, les raffineries ont traité un peu moins de 1,1 Mb/j de pétrole brut pendant la semaine se terminant le 14 avril 2020 (figure 2). Avant la pandémie, les charges hebdomadaires les plus faibles au Canada au cours des cinq dernières années ont été de 1,14 Mb/j en avril 2018.
Figure 2. Utilisation hebdomadaire des raffineries canadiennes en pourcentage pour les semaines se terminant du 7 janvier 2020 au 14 avril 2020
Source et description
Source : Régie de l’énergie du Canada
Description : Le graphique montre l’utilisation hebdomadaire des raffineries canadiennes en pourcentage pour les semaines se terminant du 7 janvier 2020 au 14 avril 2020. L’utilisation des raffineries est passée de 91 % pour la semaine se terminant le 7 janvier 2020 à 57 % pour la semaine se terminant le 14 avril 2020, soit une baisse de 37 %.
La diminution de l’utilisation des raffineries au Canada est semblable à ce qui se passe ailleurs dans le monde. L’utilisation des raffineries aux États-Unis a diminué de 22 % depuis le 1er mars 2020 et de plus de 25 % depuis le début de l’année. L’AIE [en anglais] prévoit que la consommation mondiale de brut de raffinage diminuera de 16 Mb/j au deuxième trimestre de 2020 seulement.
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