Aperçu du marché : Les thermopompes pourraient réduire considérablement les émissions de GES des bâtiments au Canada
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Date de diffusion : 2023-12-20
Les thermopompesDefinition* sont deux à quatre fois plus écoénergétiquesDefinition* que les autres systèmes de chauffageDefinition* actuellement utilisés au CanadaNote de bas de page 1. Le chauffage des locaux représente environ 60 % de l’énergie consommée dans les bâtiments commerciaux et institutionnels au Canada. Le remplacement des systèmes de chauffage par des thermopompes pourrait contribuer grandement à la réduction de la consommation d’énergie dans ce secteur ainsi que des émissions de gaz à effet de serre (« GES »)Definition* qui en découlent.
Le nombre de thermopompes résidentielles installées au Canada a doublé au cours des deux dernières décennies pour atteindre plus de 800 000 unités. Plus de 60 % de cette augmentation sont associés aux maisons unifamiliales en Ontario et au Québec (figure 1).
Figure 1 – Thermopompes résidentielles installées au Canada par type de bâtiment
Source et Description
Source : Secteur résidentiel – Canada, Ressources naturelles Canada
Description : Ce graphique à barres empilées illustre le stock des thermopompes résidentielles installées au Canada en milliers d’unités de 2000 à 2020 (selon les plus récentes données disponibles). Les données peuvent être filtrées par région et par type de bâtiment résidentiel. En 2000, 414 000 thermopompes ont été installées au Canada, dont 350 000 (ou 85 %) dans des maisons unifamiliales. Une proportion de 78 % de ces installations ont eu lieu en Ontario et au Québec. En 2020, le nombre de thermopompes installées dans les résidences canadiennes avait plus que doublé, s’établissant alors à 842 000 unités. Les maisons unifamiliales au Québec et en Ontario constituaient près des deux tiers du total des installations de année là.
Potentiel d’économie d’énergie et de réduction des émissions de GES grâce aux thermopompes
En dépit de cette croissance rapide, les thermopompes demeurent une technologie de créneau au Canada, répondant à peine à un peu plus de 5 % des besoins de chauffage de bâtiments résidentielsNote de bas de page 2 (comparativement à 10 % à l’échelle mondiale)Note de bas de page 3. Le potentiel d’économie d’énergie et de réduction des émissions de GES des thermopompes peut être illustré par les faits suivants :
- L’énergie utilisée pour chauffer les bâtiments commerciaux et institutionnels représente actuellement 16 % de toute l’énergie consommée au CanadaNote de bas de page 4 et est responsable de 13 % des émissions de GES de source énergétiqueNote de bas de page 5.
- L’électricité utilisée pour chauffer les maisons (au lieu de combustibles fossilesDefinition* et du bois) au Canada est passée de 21 % de l’énergie totale en 2000 à 31 % en 2020. Cette hausse est principalement due à l’installation de systèmes de chauffage à plinthes électriquesDefinition*, qui sont 50 % moins efficaces que les thermopompes (voir la note de bas de page 1).
- La décarbonation en cours du réseau électrique du Canada se traduit par une réduction des GES émis par unité d’électricité consommée comparativement aux autres combustibles utilisés pour le chauffage résidentiel comme le mazout, le propane et le gaz naturel.
- L’efficacité croissante des nouveaux modèles de thermopompes.
Malgré ces avantages, le recours à une thermopompe ne se fait pas sans difficulté. Son coût initial est plus élevé que celui d’autres systèmes, son installation et l’obtention d’un permis pour son utilisation peuvent être complexes, et ses conditions de fonctionnement sont limitées par temps très froid et rendent nécessaire l’utilisation d’un système auxiliaire.
Le rapport Avenir énergétique 2023 prévoit que les thermopompes répondront à 50 % de la demande de chauffage résidentiel en 2050.
Le scénario de carboneutralité à l’échelle mondiale du rapport Avenir énergétique du Canada en 2023 prévoit que les émissions totales de GES des bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels diminueront de 71 % de 2021 à 2050Note de bas de page 6. Dans ce scénario, les thermopompes répondent à 13 % des besoins de chauffage résidentiel en 2030, à 30 % en 2040 et à 50 % en 2050. Cela correspond à une augmentation des niveaux actuels de plus du double d’ici 2030, de cinq fois d’ici 2040 et de neuf fois d’ici 2050. D’autres prévisions du scénario de carboneutralité indiquent un niveau semblable ou supérieur d’adoption des thermopompesNote de bas de page 7, ce qui illustre le rythme rapide de déploiement et d’adoption nécessaire pour maximiser le potentiel d’économie d’énergie et de réduction des émissions de GES de cette technologie dans un avenir carboneutre.
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