Aperçu du marché : Diminution de 10 % des importations de produits pétroliers raffinés en 2023
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Date de diffusion : 2024-06-19
Les importations canadiennes de produits pétroliers raffinés (« PPR »)Définition* ont diminué de 10 % en 2023 pour s’établir à 429 milliers de barils par jour (« kb/j »). De façon générale, les importations de PPR ne sont pas encore revenues aux niveaux d’avant la pandémieNote de bas de page 1. Néanmoins, depuis 2010, celles de produits comme l’essence, le diesel, le mazout de chauffage, le carburéacteur et les condensatsDéfinition*Note de bas de page 2 ont plus ou moins triplé, en grande partie en raison de l’augmentation des importations de ces derniers en Alberta.
Figure 1 – Importations annuelles de PPR au Canada
Source et Description
Source : Base de données sur le commerce international de marchandises du Canada – SH 2710
Description : Ce graphique à barres empilées illustre la quantité de PPR (en barils par jour) que le Canada a importée de divers pays de 2010 à 2023. De 152 kb/j au tout début, cette quantité est passée à 570 kb/j en 2018. Les importations ont diminué au cours des deux années suivantes, puis augmenté à nouveau en 2021 et 2022 avant une légère baisse en 2023 pour alors s’établir à 429 kb/j. Depuis 2013, dans la grande majorité des cas, les PPR importés par le Canada provenaient des États-Unis. En 2023, ce pays comptait pour 78 % de telles importations avec 333 kb/j.
Provenance des importations de PPR au Canada
Les PPR importés par le Canada proviennent en grande partie des États-Unis. En 2023, 333 kb/j, soit 78 % des produits, provenaient de ce pays, une hausse de 13 % par rapport aux volumes importés l’année précédente. Les Pays-Bas sont demeurés la deuxième source en importance de PPR importés au pays au cours des dix dernières années avec 30 kb/j ou 7 % des importations totales, le reste provenant de plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Belgique, le Koweït et l’Allemagne. En 2023 toujours, compte tenu de sanctions imposées par le gouvernement canadien à la Fédération de Russie, les importations de PPR de ce pays ont alors été nullesNote de bas de page 3. En remontant à dix ans en arrière, la Russie n’a jamais compté pour plus de 2 % des importations totales PPR par le Canada.
Figure 2 – Importations annuelles de PPR selon le pays d’origine et la destination
Source et Description
Source : Base de données sur le commerce international de marchandises du Canada – SH 2710
Description : Ce diagramme de Sankey illustre la proportion de PPR importés de divers pays, selon l’année et la destination (Canada ou province/territoire). En 2023, 77,6 % des importations canadiennes de PPR provenaient des États-Unis, 7,1 % des Pays-Bas, 3,4 % d’autres pays, 3,0 % du Royaume-Uni, 2,7 % de la Belgique, 1,6 % du Koweït, 1,0 % de l’Allemagne, 0,8 % du Japon, autant de la Suède, 0,7 % de l’Italie et 0,6 % de la France ainsi que de la Chine, puis 0 % de l’Arabie saoudite et de la Fédération de Russie.
Quelles provinces importent le plus de PPR?
Au cours des quatre dernières années, l’Alberta a reçu environ la moitié des PPR importés au Canada, ce qui la place en tête de toutes les provinces à ce chapitre. Elle n’en avait importé que 18 kb/j en 2010, contre 197 kb/j en 2023. Dans la majorité des cas, il s’agit de condensats qui sont acheminés dans la province au moyen de deux pipelines réglementés par la Régie, Southern Lights et CochinNote de bas de page 4. Les condensats sont mélangés au bitumeDéfinition* extrait des projets de sables bitumineux pour en permettre le transport par pipeline.
Le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique sont les provinces qui suivent quant à l’importation de PPR, car c’est là que les Canadiens habitent surtout, donc où la demande est la plus grande. Les PPR importés dans ces provinces sont majoritairement des carburants de transport comme l’essence, le carburéacteur et le diesel. En 2023, le Québec a importé 99 kb/j de PPR, soit 23 % de tous ceux arrivés au Canada. Ces importations ont suivi une tendance à la hausse de 2010 à 2018, puis ont chuté de plus de moitié en 2020. Elles ont de nouveau augmenté depuis, mais pas jusqu’aux niveaux observés avant la pandémie de COVID-19. À 37 kb/j, les importations de la Colombie-Britannique ont représenté, elles, 9 % du total canadien en 2023 et une augmentation de 30 % par rapport à celles de 2022. Pour sa part, l’Ontario a importé 33 kb/j de PPR, soit 8 % du total canadien en 2023. Ces importations avaient été de 32 % plus élevées en 2022.
Les raffineries canadiennes produisent plus de PPR comme l’essence, le diesel, le mazout de chauffage ou le carburéacteur que n’en consomment les Canadiens, mais il n’en demeure pas moins que le pays importe de ces produits dans certaines régions du pays où la production ne permet pas de répondre aux besoins. Bien souvent, ces régions ne disposent pas d’une infrastructure de transport les rattachant à celles qui présentent un excédent. Les provinces qui ne sont pas bien raccordées aux pipelines, mais qui bénéficient d’un accès maritime, comme le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador, ont tendance à importer une plus grande quantité de PPR d’autres pays que les États-Unis, notamment d’Europe. Ce sont les distributeurs ou revendeurs de chaque province qui décident où se procurer les produits en soupesant plusieurs facteurs comme les caractéristiques qui leur sont propres, leur prix, la disponibilité de l’approvisionnement local, les coûts du transport et d’autres d’ordre logistique.
Figure 3 – Importations annuelles de PPR selon la province
Source et Description
Source : Base de données sur le commerce international de marchandises du Canada – SH SH 2710
Description : Le graphique à barres empilées ici montre la quantité de PPR (en barils par jour) importée de divers pays de 2018 à 2023 par l’Alberta, le Québec, l’Ontario, la Colombie-Britannique et Terre-Neuve-et-Labrador. De toutes les provinces, c’est l’Alberta qui importe le plus de PPR, principalement des condensats des États-Unis destinés à être mélangés à du bitume. Bien que les importations du Québec aient généralement augmenté depuis 2020, elles ne sont pas revenues aux niveaux d’avant la pandémie. Les importations de l’Ontario ont été relativement stables de 2019 à 2022 mais ont diminué en 2023 pour s’établir à 33 kb/j. Même stabilité en Colombie-Britannique pour la période de 2020 à 2022, mais cette fois suivie d’une augmentation jusqu’à 37 kb/j en 2023. En 2023 toujours, les importations de Terre Neuve-et-Labrador, qui avaient augmenté chaque année depuis 2018, ont fait marche arrière jusqu’à 19 kb/j.
Quelle est la valeur des importations de PPR?
La valeur totale des importations de PPR s’est chiffrée à 21,9 milliards de dollars en 2023, une baisse de 16 % par rapport aux 26,1 milliards de 2022 en partie attribuable à des prix moindres le baril à l’échelle mondiale ainsi qu’à la diminution des quantités importées. En général, le prix des PPR est étroitement lié à celui du pétrole brut, dont ils sont dérivés.
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