Aperçu du marché : Plus de 10 % de tous les véhicules neufs au Canada sont maintenant zéro émission
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Date de diffusion : 2024-06-05
Les véhicules zéro émission (« VZE »)Définition* gagnent en popularité au Canada avec près de 185 000 nouvelles immatriculationsDéfinition* en 2023Note de bas de page 1, ce qui représente 11 % de tous les véhicules automobiles neufs immatriculés cette année-là et une augmentation de 49 % par rapport à 2022.
En comparaison, les VZE représentent un peu moins de 10 % des ventes de véhicules légers aux États-UnisNote de bas de page 2 et environ 14 % celles de voitures à l’échelle de la planèteNote de bas de page 3, ces dernières ayant atteint quelque 14 millions d’unités en 2023Note de bas de page 4 alors que la part du Canada se situe autour de 1,3 %, ce qui correspond à la place que le pays occupe dans l’économie mondialeNote de bas de page 5.
Figure 1 – Immatriculations de VZE neufs au Canada selon le type de véhicule et de carburant ainsi que la région
Source et Description
Source : Immatriculations des véhicules automobiles neufs, trimestrielle – Statistique Canada (« StatCan »)
Description : Ce graphique linéaire illustre le nombre d’immatriculations de VZE neufs, qui comprennent les véhicules électriques à batterie (« VEB »)Définition* et hybrides rechargeables (« VEHR »)Définition*, selon quatre types (voitures de tourisme, véhicules polyvalents (« VP »), camionnettes et fourgonnettes) plus leur total. La partie inférieure du graphique montre la part totale des véhicules neufs immatriculés représentée par les VZE. Les données pour la période de 2017 à 2023 sont disponibles pour l’ensemble du pays et aussi selon quatre régions distinctes : la Colombie-Britannique et les territoires, l’Ontario, le Québec et ailleurs au Canada.
En 2017, les voitures de tourisme de type VEHR formaient le principal groupe de VZE enregistrés au Canada (représentant la moitié du total). En 2023, ce sont les VEB polyvalents qui ont pris cette place. En dépit de la préférence pour des véhicules plus gros un peu partout au pays, une disponibilité accrue de VZE combinée aux politiques et incitatifs gouvernementauxNote de bas de page 6 aide à expliquer l’évolution constatée à la faveur de l’électrique partout au Canada.
Progression des VZE au Canada
En général, la popularité des VZE au Canada est à la hausse, mais les différences régionales dans l’évolution des marchés et des politiques entraînent des variations quant au type privilégié selon l’endroit.
- En 2017, les données sur l’immatriculation montrent que les VEB (comme le modèle 3 de Tesla) et les VEHR (comme le Prius Prime de Toyota) se partageaient le marché à peu près à parts égales. En 2023, les premiers représentaient désormais 76 % des immatriculations de VZE neufs.
- Les immatriculations de VZE plus gros comme les camionnettes, véhicules utilitaires sport (« VUS »)/multisegments, VP et fourgonnettes gagnent aussi en importance. C’est ainsi qu’en 2023, près de 80 % des VZE neufs étaient plus imposants (comparativement à 20 % en 2017), les VEB polyvalents (comme le Hyundai Kona Electric) comptant pour les deux tiers de cette catégorie.
- Ensemble, la Colombie-Britannique et les Territoires, l’Ontario et le Québec comptaient pour 92 % des immatriculations de VZE neufs au Canada en 2023, comparativement à 99 % en 2017, ce qui est attribuable à une adoption relativement lente de tels véhicules en Ontario ainsi qu’à l’augmentation de leurs ventes dans les Prairies et au Canada atlantique.
- En Colombie-Britannique et au Québec (deux provinces où les prix de l’électricité sont bas et les incitatifs pour les VZE plus généreux), l’adoption de ces véhicules représente presque le double de la moyenne nationale, soit environ 20 % des immatriculations de véhicules neufs. Ce sont les voitures de tourisme et les VP qui y mènent le bal avec une part de 20 % à 30 %.
- Montréal, Vancouver et Toronto représentent, collectivement, plus de la moitié de toutes les immatriculations de VZE neufs au Canada en 2023Note de bas de page 7 ce qui montre bien l’engouement des centres urbains pour ces véhicules.
Nombre croissant de VZE sur la route de pair avec un besoin plus grand d’électricité
Le nombre estimatif de VZE sur les routes canadiennes a plus que décuplé entre 2017 et 2023, passant alors de moins de 50 000 à au-delà de 500 000. Pendant la même période, la consommation d’électricité associée à cette hausse est passée d’environ 132 gigawattheures (« GWh ») à plus de 1 600 GWh, ce qui représente 0,3 % de la demande totale au Canada en 2023 (consommation alors semblable à celle de toute l’Île-du-Prince-Édouard)Note de bas de page 8. L’augmentation rapide du nombre de VZE sur les routes du pays fait qu’il faudra davantage d’électricité pour les alimenter.
Rôle clé possible des VZE dans la décarbonation du secteur des transports au fil du temps
Les ventes de VZE neufs au Canada ont bondi récemment, mais elles ne représentent toujours que de 1 % à 2 % du parc total de véhicules légers et utilitaires moyensNote de bas de page 9. Cette part devrait augmenter graduellement avec les années. Selon l’AIE, cela devrait prendre entre 13 et 26 ans pour remplacer 90 % du parc actuel de voitures, cet intervalle passant à entre 14 et 29 ans pour les camions, en supposant des taux de remplacement habituelsNote de bas de page 10.
Dans le scénario de carboneutralité à l’échelle mondiale du rapport Avenir énergétique du Canada en 2023Note de bas de page 11, la Régie avance que les VZE occuperont l’entièreté du marché de la vente de véhicules légers à compter de 2035Note de bas de page 12 et représenteront alors près de la moitié du parc total de véhicules sur la route, puis dépasseront les 60 % en 2040 et les 90 % en 2050. À l’heure actuelle, le transport routier de passagers, là où les VZE sont particulièrement prisés, représente 12 % des émissions totales de gaz à effet de serre (« GES ») au CanadaNote de bas de page 13. Une adoption à grande échelle de ces véhicules permettrait non seulement de réduire les émissions de GES côté transportNote de bas de page 14, mais aussi de réaliser d’importantes économies d’énergie et de coûts pour les conducteurs. Les VZE sont beaucoup plus éconergétiques que les véhicules fonctionnant à l’essence ou au dieselNote de bas de page 15.
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