ARCHIVÉ - Adoption des sources d’énergie renouvelable au Canada – Analyse des marchés de l’énergie
Cette page Web a été archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Énergie éolienne
L’énergie du vent est captée par les pales des éoliennes, qui font tourner un arbre couplé à une génératrice. Les pales des éoliennes fonctionnent comme les hélices d’un avion : le vent glisse sur la surface des pales, ce qui crée une différence de pression entre les surfaces supérieure et inférieure et fait tourner le rotor sous l’effet de la poussée.
Les éoliennes modernes sont de plus en plus rentables, fiables et puissantes. La puissance installée des éoliennes, leur hauteur et le diamètre des rotors ont tous augmenté considérablement. Les éoliennes peuvent maintenant produire de l’électricité pendant 20 à 25 ans et tourner pendant 120 000 heures.
Adoption au Canada
En 2015, le Canada a produit 4,4 % de son électricité à partir du vent, et chaque province et territoire (à l’exception du Nunavut) a produit une certaine quantité d’énergie éolienne. Compte tenu de sa géographie diversifiée, le Canada dispose d’un grand potentiel éolien, mais son climat froid peut avoir des conséquences sur les conditions d’exploitation, l’accès routier en hiver et les technologies éoliennes.
En 2015, le Canada disposait d’une capacité éolienne installée de plus de 11 000 MW et se classait au septième rang des plus grands producteurs d’énergie éolienne au monde (voir la figure 10). Entre 2010 et 2015, sa capacité éolienne a connu une croissance annuelle de 24 %.
Cette capacité pourrait continuer à croître grâce aux initiatives provinciales et fédérales. Par exemple, en novembre 2015, le gouvernement de l’Alberta a dévoilé une nouvelle stratégie sur le climat [anglais seulement], par laquelle il s’engage à faire passer la proportion de son électricité générée à partir de sources d’énergie renouvelables [anglais seulement] comme l’éolien, l’hydroélectricité et le solaire à 30 % d’ici 2030.
Tableau 4 – Électricité éolienne au Canada : Statistiques importantes
Statistiques importantes (2015) | Énergie éolienne |
---|---|
Capacité installée | 11 072 MW |
Part de la capacité canadienne | 7,7 % |
Part de la production canadienne | 4,4 % |
Électricité produite | 28 561 GWh |
Taux de croissance entre 2005 et 2015 | 1 866 % |
Source : Avenir énergétique du Canada en 2016 – Mise à jour – Offre et demande énergétiques à l’horizon 2040
Figure 9 – Capacité éolienne au Canada
Source : Avenir énergétique du Canada en 2016 – Mise à jour – Offre et demande énergétiques à l’horizon 2040
Description :
Ce graphique à aires empilées montre l’évolution de la capacité éolienne des cinq provinces canadiennes en tête et du reste du pays entre 2005 et 2015. Les cinq provinces disposant de la plus grande capacité éolienne sont l’Ontario, le Québec, l’Alberta, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse. La capacité éolienne a connu une croissance importante entre 2005 et 2010, et une croissance encore plus forte entre 2010 et 2015.
Figure 10 – Carte des centrales éoliennes au Canada
Description :
Cette carte montre la capacité approximative des centrales éoliennes canadiennes d’au moins 10 MW. On trouve de tels parcs éoliens dans chaque province, mais pas dans les territoires. La plupart des parcs éoliens se trouvent en Ontario, au Québec, en Alberta et dans les provinces maritimes.
Adoption dans le monde
En 2015, la capacité éolienne mondiale a connu une poussée record de 63,7 GW, soit 17,2 %, ce qui a porté son total à 435 GW. C’est la Chine, deuxième producteur mondial d’énergie éolienne, qui a enregistré la plus forte croissance, avec une hausse de sa capacité éolienne installée de 33 GW en 2015.
Trois pays, soit les États-Unis, la Chine et l’Allemagne, ont produit à eux seuls plus de 50 % de l’énergie éolienne mondiale en 2015. Cette année-là, le Canada représentait 3 % de la production éolienne mondiale.
Figure 11 – Production mondiale d’énergie éolienne en 2015
Source : Statistical Review of World Energy de BP [anglais seulement]
Description :
Ce graphique en forme d’anneau montre la production éolienne des sept premiers pays producteurs et du reste du monde. Les sept principaux pays producteurs d’énergie éolienne sont les États-Unis, la Chine, l’Allemagne, l’Espagne, l’Inde, le Royaume-Uni et le Canada. Ensemble, ils représentent près des trois quarts du total de la production mondiale d’énergie éolienne, qui s’élevait à 841 TWh en 2015.
Questions environnementales
L’énergie éolienne ne produit essentiellement aucune émission, et les installations éoliennes génèrent de l’électricité sans polluer l’air ni l’eau. De plus, les parcs éoliens consacrent aussi peu que 1 % de leur surface totale à l’installation d’éoliennes et à l’aménagement de routes d’accès, ce qui signifie que le reste de la superficie demeure souvent propice à l’agriculture ou à l’élevage.
Les préoccupations environnementales les plus couramment soulevées par les parcs éoliens sont les nuisances sonores et visuelles, l’impact sur les oiseaux et les chauves-souris et l’utilisation des terres [anglais seulement]. En outre, certains GES sont produits durant la fabrication, le transport, l’assemblage et l’entretien des éoliennes.
Questions commerciales
L’énergie éolienne fait maintenant partie des options d’approvisionnement en nouvelle électricité les moins coûteuses dans la plupart des provinces canadiennes. Les décideurs et les services publics reconnaissent de plus en plus le caractère concurrentiel et extensible de cette méthode de production sobre en carbone, mais comme la croissance de la demande d’électricité demeure faible dans la plupart des provinces, il faudra probablement une combinaison de politiques de développement intérieures, extérieures et particulières pour remplacer les autres formes de production d’électricité par l’éolien.
Les meilleurs sites éoliens se trouvent souvent dans des zones éloignées des grands centres de population. Il faut donc construire des lignes de transport pour les connecter aux marchés. De plus, pour aménager un parc éolien dans un climat froid, il faut prendre en considération l’impact de la glace sur l’installation, l’exploitation et l’entretien. Des mesures d’adaptation peuvent être nécessaires, comme l’utilisation de différents matériaux et lubrifiants, le chauffage de certaines composantes et l’ajout de technologies de déglaçage sur les pales des rotors.
Un des principaux inconvénients de l’énergie éolienne est l’intermittence. Dans les dernières années, la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE) de l’Ontario a mis sur pied une série d’initiatives pour améliorer la répartition des ressources éoliennes, ou la capacité des parcs éoliens à ajuster leur production à la demande de l’opérateur du réseau électrique. Grâce à ces initiatives, les installations éoliennes de l’Ontario contribuent maintenant à équilibrer le réseau et à prévenir la mise à l’arrêt des centrales nucléaires durant les périodes de charge de base excédentaire. En 2015, la répartition des ressources éoliennes a permis d’éviter 19 de ces mises à l’arrêt [anglais seulement].
Le Danemark, chef de file de l’éolien
En 2015, le Danemark a produit 50 % de son électricité à partir de l’éolien, ce qui représente la plus forte proportion au monde. Cette stratégie comporte toutefois son lot de problèmes d’intermittence, mais le Danemark a mis au point des méthodes pour les gérer.
Le Danemark a la capacité de transférer 6,4 GW d’électricité vers la Norvège, la Suède et l’Allemagne, ce qui représente une plus grande quantité que le pic de demande intérieure de 6 GW. Ainsi, le Danemark peut vendre de l’électricité durant les périodes de grande production éolienne, et en importer durant les périodes de faible production.
Le Danemark a aussi consacré beaucoup d’efforts à l’amélioration de la souplesse opérationnelle de ses centrales électriques traditionnelles. Ses centrales au charbon ont été optimisées de façon à démarrer rapidement, sans trop de préavis, et à faire fluctuer grandement leur production durant la journée. De plus, la réglementation danoise a été revue pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles durant les périodes de grande production éolienne.
- Date de modification :