ARCHIVÉ - Panorama de l’électricité renouvelable au Canada 2016 – Analyse des marchés de l’énergie
Cette page Web a été archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Résumé
La production d’énergie renouvelable du Canada place le pays au quatrième rang mondial. À ce chapitre, c’est l’hydroélectricité qui domine, représentant presque 60 % de la puissance installée et de la production au pays.
En 2015 au pays, l’hydroélectricité a constitué la majeure partie de la production d’électricité de cinq provinces et territoires. En effet, la part de l’hydroélectricité a compté pour 86 % de la production d’électricité totale en Colombie-Britannique, 97 % au Manitoba, 95 % au Québec, 95 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 94 % au Yukon.
On retrouve, dans quatre provinces et territoires, des bouquets énergétiques variés regroupant le nucléaire, le charbon, le gaz, le pétrole et les énergies renouvelables dans diverses proportions. En 2015, la part des énergies renouvelables par rapport à la production totale s’établissait à 34 % en Ontario, 28% au Nouveau-Brunswick, 24 % en Nouvelle-Écosse et 38 % aux Territoires du Nord-Ouest.
Trois provinces et territoires s’en sont principalement remis aux combustibles fossiles pour s’approvisionner en électricité en 2015, soit l’Alberta et la Saskatchewan (dont la production provient de centrales au charbon ou alimentées au gaz naturel dans des proportions respectives de 90 % et 83 %) ainsi que le Nunavut (le pétrole comptant pour 100 % de l’électricité produite).
À l’Île-du-Prince-Édouard, presque toute l’électricité produite est éolienne, mais on s’en remet aussi à l’importation d’électricité de provinces voisines pour répondre à la demande.
Il y a dix ans, ensemble, les énergies éolienne et solaire, la biomasse et les autres ressources renouvelables, hormis l’hydroélectricité, représentaient tout juste 2 % de la capacité totale de production au Canada. La croissance enregistrée depuis a été fort impressionnante, en particulier pour l’énergie éolienne, à 1 900 %, mais encore plus pour l’énergie solaire, avec un phénoménal 12 500 %. La part de toutes ces technologies confondues n’a toutefois pas dépassé 11 % de la capacité de production en 2015, ce pourcentage étant ramené à 7 % quand on parle strictement de production compte tenu du fait que les énergies solaire et éolienne sont intermittentes.
Les gains les plus appréciables au cours des dix dernières années ont été enregistrés en Ontario et en Nouvelle-Écosse où la production d’énergie renouvelable est passée respectivement de 23 % à 34 % et de 12 % à 24 %.
En dépit de diverses politiques et de programmes variés à l’appui des énergies renouvelables, au Canada, les ajouts à la capacité de production ont été limités du fait d’une faible croissance de la demande d’électricité et de la longue durée de vie utile des installations déjà en place. Il a aussi fallu composer avec des préoccupations quant aux coûts et de l’opposition à l’échelle locale.
Le secteur de l’électricité compte pour 11 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada. Ces émissions ont régressé de 40 % entre 2000 et 2014, une situation principalement attribuable à l’abandon graduel des centrales au charbon en Ontario de même qu’à des initiatives visant à réduire les GES lancées en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick.
Énergies renouvelables – Capacité et production
La capacité représente la quantité maximale d’électricité qu’une installation est en mesure de produire alors que la production est la quantité réellement produite. Les centrales ne peuvent constamment produire à 100 % de leur capacité en raison de pannes et des arrêts prévus pour leur entretien. Les frais d’exploitation, les conditions du marché, les contraintes techniques et la disponibilité des ressources nécessaires sont autant de facteurs qui ont eux aussi une incidence sur la production.
La différence entre production et capacité est encore plus claire dans le cas des énergies renouvelables intermittentes. Par exemple, la production d’énergie solaire photovoltaïque (PV) dépend de l’intensité du soleil pendant le jour alors que l’énergie éolienne produite varie grandement selon la vitesse du vent. C’est ainsi que même si, ensemble, ces deux sources d’énergie comptent pour 9 % de la capacité de production canadienne en 2015, elles ne produisent que 5 % de l’électricité du pays.
Compte tenu de leur degré d’efficience et de frais d’exploitation relativement faibles, certaines centrales se prêtent à une production uniforme qui permet de répondre aux demandes minimales du réseau. C’est par exemple le cas d’un réacteur nucléaire qui fonctionne à un niveau relativement constant sur une longue période.
D’autres installations, comme certains types de centrales alimentées au gaz naturel, peuvent accroître leur production ou l’éteindre sans long préavis, ce qui permet de répondre à la demande d’électricité aux périodes de pointe.
Infographie
Version textuelle du graphique
L’hydroélectricité compte pour 58 % de la production au Canada.
Le Canada occupe le deuxième rang mondial au chapitre de la production d’énergie hydroélectrique et le quatrième quant à la production d’électricité renouvelable.
Au Canada, 11 % des émissions de GES sont attribuables à la production d’électricité.
Les émissions annuelles de GES au Canada attribuables à la production d’électricité ont diminué de 40 % entre 2000 et 2014
Version textuelle du graphique
La capacité éolienne en 2015 est vingt fois plus élevée qu’elle ne l’était en 2005
La capacité de production d’énergie solaire est cent vingt-cinq fois plus grande en 2015 qu’en 2005
En 2015, ces provinces riches en ressources hydroélectriques ont produit presque toute leur électricité à partir de ressources renouvelables
- le Yukon à 94 %
- la Colombie-Britannique à 94 %
- Terre-Neuve-et-Labrador à 96 %
- le Manitoba à 99 %
- le Québec à 99 %
Version textuelle du graphique
C’est en Ontario où la capacité éolienne (4 374 MW) et solaire (2 119 MW) est la plus élevée
L’Île-du-Prince-Édouard importe la plus grande partie de son électricité du Nouveau-Brunswick. Presque toute celle produite sur l’île elle-même est d’origine éolienne. Presque toute l’électricité produite à l’Île-du-Prince-Édouard est d’origine éolienne.
Entre 2008 et 2011, on a installé des éoliennes d’une capacité totale de 300 MW au Nouveau-Brunswick
La part de la production tirée d’énergies renouvelables en Nouvelle-Écosse a doublé depuis dix ans, passant de 12 % à 24 %.
En Saskatchewan, on prévoit que 50 % de la capacité de production proviendra de ressources renouvelables d’ici 2030
En Alberta, l’électricité produite à partir de ressources renouvelables a augmenté de 66 % entre 2005 et 2015
Une des centrales des Territoires du Nord-Ouest est maintenant alimentée au GNL. Le GNL permet de réduire les émissions de GES d’environ 25 % comparativement au diesel
Nunavut étudie la possibilité d’importer de l’hydroélectricité du Manitoba.
- Date de modification :