Analyse comparative entre les sexes plus par l’exemple

Kelly Poffenroth – Analyste de marchés, ainsi que sur l’équipe de la politique de réglementation

Tout le monde voit les choses différemment. Suppositions, préjugés conscients ou inconscients et interprétations uniques des événements colorent notre perception de la réalité. C’est pourquoi il est important que l’équipe de la politique de réglementation examine les politiques et règlements de la Régie sous l’angle de l’analyse comparative entre les sexes plus (« ACS Plus »).

L’ACS Plus est un outil utilisé par le gouvernement fédéral pour examiner les incidences d’une politique, d’un programme ou d’une initiative sur le genre et d’autres facteurs rattachés, comme l’âge, l’orientation sexuelle, l’éducation, la langue, la géographie, la culture et le revenu.

Kelly Poffenroth, analyste de marchés au sein de l’équipe de la politique de réglementation, a mené des recherches, participé à des ateliers et regroupé des documents pour aider l’équipe à comprendre le concept de l’ACS Plus en vue de son application. Elle a commencé à travailler à la Régie comme étudiante, mais elle s’est jointe officiellement à l’équipe en août 2020, après avoir obtenu un diplôme en études sur les politiques de l’Université Mount Royal en juin 2020.

Kelly considère sa participation à l’ACS Plus comme l’un des points saillants de ses tâches : « Mon travail a été axé sur la compréhension de la façon de mener une ACS Plus, d’en utiliser les résultats, puis d’établir des liens en vue de son application à l’élaboration de la réglementation tout en facilitant la création d’outils d’analyse. »

Si vous vous demandez pourquoi cette analyse est si importante, c’est parce que parfois, nos préjugés et nos suppositions, s’ils ne sont pas contrôlés, peuvent avoir des conséquences imprévues. Par exemple, la recherche clinique est un domaine où l’ACS Plus est essentielle. Au cours des années 1990, 8 des 10 médicaments retirés du marché causaient des effets secondaires graves, voire la mort, uniquement chez les femmes.

Le gouvernement fédéral considère l’ACS Plus comme une compétence clé dans l’élaboration de programmes et de politiques efficaces pour les Canadiens. Grâce à son utilisation systématique, nous pouvons améliorer notre travail en y intégrant diverses perspectives.

Kelly poursuit : « L’ACS Plus est une nouvelle initiative qui donne à l’organisation différents moyens de réussir et d’apprendre chaque fois que cet outil est utilisé. La Régie sensibilise les employés à l’ACS Plus au moyen de présentations, d’une page dans l’iWeb (en anglais) et d’une communauté de pratique. Dans un esprit d’amélioration continue, nous savons qu’il y a du travail à faire pour intégrer l’ACS Plus à nos processus de réglementation, mais l’élargissement de notre compréhension et l’acquisition des compétences nécessaires pour mettre en œuvre des politiques ou des règlements efficaces qui tiennent compte des points de vue de tous les Canadiens, c’est quelque chose de vraiment emballant. »

Le gouvernement du Canada continue de miser sur le concept de l’ACS Plus et son application. Kelly aimerait qu’il y ait davantage d’ateliers, une analytique des données ACS Plus améliorée plus accessible pour utilisation par les ministères ou organismes et des échanges d’information plus poussés entre eux. Elle est optimiste à l’égard du travail en cours, comme l’élaboration d’une section réservée aux Autochtones dans le « Recueil d’outils liés au Guide étape par étape de l’analyse comparative entre les sexes plus » sur le site Web de GCpédia. Cette section traite de la façon dont les ministères fédéraux aident les organisations autochtones à élaborer leurs propres ressources et outils en la matière, adaptés sur le plan culturel et tenant compte des distinctions à faire.

L’engagement d’employés comme Kelly permet d’appliquer de façon concrète la philosophie derrière l’ACS Plus. Cette approche, pratique et fonctionnelle, permet à la Régie de veiller à ce que ses politiques comme ses programmes soient à la fois inclusifs et équitables.