Le Comité consultatif autochtone tient une première réunion historique
Répercussions profondes des conseils du comité sur le travail de la Régie
Le Comité consultatif autochtone a tenu sa première réunion les 2 et 3 septembre. L’assemblée virtuelle a réuni des dirigeants autochtones respectés de partout au pays. Elle constitue clairement une étape historique pour la Régie de l’énergie du Canada sur la voie de la réconciliation.
La séance, ouverte par l’aîné local Sykes Powderface, de la Nation Stoney Nakoda, a débuté par un mot de bienvenue et la reconnaissance territoriale. Le ministre fédéral des Ressources naturelles, l’honorable Seamus O’Regan, a accueilli officiellement les membres au nom du gouvernement du Canada.
Au cours des deux journées, les membres du comité ont eu une description détaillée de la Régie et ont eu l’occasion de poser des questions. Ils ont amorcé les premières étapes de l’élaboration conjointe de leur mandat avec le conseil d’administration. Les membres ont aussi rencontré la PDG, Gitane De Silva, et le commissaire en chef, Damien Côté, pour mieux comprendre la structure de gouvernance moderne de la Régie, dont le Comité consultatif autochtone constitue le dernier élément.
« Nous sommes déterminés à transformer notre façon de travailler avec les peuples autochtones en les engageant davantage dans notre mandat, affirme Cassie Doyle, présidente du conseil d’administration. Cette transformation est fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat. »
La PDG de la Régie admet qu’il pourrait y avoir des conversations difficiles à tenir pour que l’organisation améliore ses relations avec les peuples autochtones du Canada.
« Les relations que nous établissons avec le Comité consultatif autochtone et d’autres groupes comme les comités consultatifs et de surveillance autochtone nous aident à changer notre façon de faire, explique Gitane De Silva. Il me tarde d’entamer le travail qui nous attend. »
Parlant de sa rencontre avec les membres du comité, le ministre O’Regan a affirmé que ce genre de participation autochtone est important pour aller de l’avant.
« C’est en travaillant avec les peuples autochtones dans un esprit de réconciliation que nous réaliserons de bons projets au XXIe siècle, a-t-il dit. Le Comité consultatif autochtone nous fera part des connaissances et des diverses perspectives dont nous avons besoin pour parvenir à une compréhension mutuelle respectueuse. »
Le Comité consultatif autochtone s’appuiera sur ses diverses perspectives pour conseiller le conseil d’administration sur l’établissement de nouvelles relations entre la Régie et les peuples autochtones. Il contribuera à « fixer la hauteur de la barre » et à façonner la stratégie d’intégration des droits et intérêts autochtones dans le travail et les processus de la Régie. Le Comité consultatif autochtone ne donne pas de conseils sur des projets en particulier. Ses conseils seront appliqués dans l’ensemble de l’organisation et auront des répercussions au-delà de chaque projet.
Outre la mise sur pied du Comité consultatif autochtone, le projet de loi C-69 prévoit des améliorations à d’autres processus de la Régie reliés à la réconciliation avec les peuples autochtones :
- Reconnaître les droits des Autochtones et confirmer l’obligation de consulter du gouvernement, entre autres en exigeant que les répercussions sur ces droits soient évaluées et que le savoir autochtone soit pris en considération dans la prise de décisions.
- Exiger qu’au moins un membre du conseil d’administration et un commissaire soient autochtones.
- Officialiser les étapes du processus de mobilisation précoce pour mieux cerner les préoccupations exprimées par les parties prenantes et les peuples autochtones et y donner suite.
- Protéger le savoir autochtone transmis à titre confidentiel contre toute divulgation non autorisée.
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