Le réseau de transport d’énergie au Canada
L’énergie joue un rôle de premier plan dans l’économie canadienne. En 2016, le secteur énergétique procurait du travail à 884 000 personnes au Canada, soit près de 5 % de la main-d’oeuvre totale. De plus, son apport au produit intérieur brut (PIB) nominal du pays s’élevait à 187 milliards de dollars, ou près de 10 %. En outre, l’énergie occupe une place déterminante dans les échanges commerciaux du Canada : en 2016, les exportations de ce secteur se chiffraient à quelque 86 milliards de dollars, c’est à dire environ 18 % des exportations canadiennes totales de marchandises.*
* SOURCE : HTTPS://WWW.RNCAN.GC.CA/ENERGIE/FAITS/ENERGIE-ECONOMIE/20073
884 000 emplois dans le secteur énergétique en 2016
187
milliards de dollars, soit
9,9 %
du PIB du Canada
Le secteur de l’énergie au Canada est une composante à part entière de l’économie, rendant possibles la production et la distribution de produits et de services et agissant comme catalyseur dans des domaines comme la recherche, le développement et l’innovation. Il est aussi présent dans tous les aspects de nos vies, que ce soit en propulsant nos véhicules, en chauffant nos foyers ou en alimentant nos appareils électroniques.
L’Office réglemente des pans vitaux de la filière énergétique canadienne, dont 85 lignes internationales de transport d’électricité s’étendant sur 1 462 kilomètres. La plupart des lignes électriques au Canada sont de compétence provinciale, ce qui s’explique par le fait qu’environ 90 % de l’électricité produite ici est consommée sur les marchés intérieurs. Selon les prévisions, cependant, la demande internationale d’énergie produite au Canada, pour l’essentiel à partir de sources renouvelables, est appelée à augmenter au cours des prochaines années. Dans ce cas, le rôle de l’Office comme organisme de réglementation dans ce secteur particulier devrait lui aussi prendre de l’importance.
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Énergies renouvelables autres qu’hydroélectriques (solaire, éolien et biomasse) au Canada :
2005 : 2 % de la capacité totale de production
2016 : 12 % de la capacité totale de production
L’Office réglemente 72 126 kilomètres de pipelines, soit environ 10 % du réseau pipelinier total au Canada. Dès qu’un pipeline franchit une limite provinciale ou la frontière internationale, il relève de l’Office. S’il se déploie uniquement sur le sol d’une province, l’organisme de réglementation provincial a généralement compétence (par exemple, les pipelines aménagés en Colombie-Britannique relèvent de la BC Oil and Gas Commission, tandis que ceux en sol québécois, de divers organismes provinciaux, dont la Régie de l’énergie du Québec).
Les pipelines du ressort de l’Office transportent quelque 45 pétajoules de produits pétroliers par jour.
Le Canada est le sixième plus grand producteur de pétrole au monde, et sa production représente près de 5 % de la production totale. Il vient aussi au cinquième rang pour la production de gaz naturel, avec plus de 4 % de la production mondiale.
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Production canadienne de pétrole brut en 2017 : >4 millions de barils par jour
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Production canadienne de gaz naturel en 2017 : >15 milliards de pieds cubes par jour
Ces produits sont en très grande partie acheminés par des pipelines soumis à la réglementation de l’Office, depuis les régions productrices de l’Ouest canadien jusqu’aux consommateurs au Canada et aux États-Unis.
La morosité des prix des produits de base depuis 2014 a grandement modifié la réalité économique du secteur de l’énergie. Malgré tout, la valeur des produits énergétiques circulant dans les pipelines réglementés par l’Office s’est maintenue autour de 100 milliards de dollars chaque année.
Sur le long terme, les tendances lourdes concernant l’offre, la demande et les prix de l’énergie détermineront l’utilisation qui sera faite des pipelines et les investissements dans ce secteur; et ces trois composantes seront elles-mêmes tributaires d’autres facteurs comme la technologie, les choix des consommateurs et la politique gouvernementale. L’expansion du secteur de l’électricité au Canada – marqué de plus en plus par l’abandon progressif du charbon comme combustible au profit du gaz naturel et des énergies renouvelables autres qu’hydroélectriques – jouera aussi un rôle clé.